Lier, délier, allier. Si tels sont les trois temps de la relation humaine, nous pourrions nous poser laquestion de savoir quel est, dans cette histoire de la sanction, - répressive ou éducative -, le temps fort de la démarche, celui qui donne son sens à ce qui s’entreprend.
Le premier, celui du lier, vise une « remise en ordre », une « régularisation ». Ici, la perspective est celle, manipulatrice, d’un faire qui s’applique à des sujets-objets dont il tente de remodeler les traits. Il convient, alors, de contenir, d’enfermer dans le lieu le plus serré, le moule le plus étroit.
Ce temps de liaison paraît se nourrir essentiellement d’une « inquiétude imaginaire » , au sens lacanien du terme. Il s’agit, en effet, de restaurer des Images, des Formes, des Figures : celles de la Règle dont le délit a brouillé les contours ; celles du délinquant que des « liens » vont désormais contraindre à prendre les bons plis, les habitudes réglementaires.
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