La philosophie de la gentillesse : Quand on comprend pourquoi "être gentil" est ressenti comme un gros mot dans notre culture !

petit cours de philo par  Emmanuel Jaffelin at TEDxParisSalon

Face du "Tout à l'égo" que notre société prône, il est bon d'avoir une troisème oeil, celui du coeur ! Cela permet de sortir de ce cynisme ambiant qui permet de se servir des autres pour tout ramener à Moiiii et inféoder l'Autre à mon besoin narcissique de prédateur.

extraits:

Venu du latin, avec le mot gentilisis, qui signifie le noble, de ceux qui fondèrent Rome mais ce mot se galvaude jusqu'à parler de l'esclave, des nations en périphérie de l'empire.. autant dire l'ignoble, le barbare aux yeux des Romains.

Autre racine, les Chrétiens qui cherchent un terme pour désigner les non chrétiens en reprenant le mot qui s'est galvaudé chez les Romains : le gentilis, c'est celui qui n'est pas chétien, le mécréant.

Enfin, à l'époque médiévale, qui développe l'idée de Gentil-homme, l'artistocrate, la personne noble, celui qui a des vertus d'honneur et charité mais qui s'appuie aussi sur un mot qui a pris le sens de mécréant, d'anti noble. Malheureusement, ou heureusement, le gentilhomme devient un courtisan plus préoccupé de perruque et de son apparence que de vertue, donnant ainsi la possibilité à l'homme ordinaire de s'approprier ces vertus et un sens moral du quotidien. C'est une morale "impressionniste" comme la définit emmanuel Jaffelin, une morale par petite touche, une morale du bonheur.

Ce n'est pas une morale du "DEVOIR" comme dans la religion, mais une morale du "POUVOIR AGIR", du quand je peux, quand je veux, quand j'en ai l'envie, l'opportunité et la capacité. Il n'y a pas de culpabilité. Mais surtout, cela permet de sortir de ce cynisme ambiant qui permet de se servir des autres pour tout ramener à Moiiii et inféoder l'Autre à mon besoin narcissique. C'est un prédateur et son besoin de "prendre" est significatif de son manque.

Le gentil lui est dans un certain état de plénitude, d'assumer ce qu'il est et de donner ce qu'il peut sans culpabilité ni gène et encore moins de captation d'autrui. Il est en état de générosité, voila pourquoi c'est une philosophie du "pouvoir agir". C'est le " SOFT POWER ", une intelligence de l'instant, une habileté du vivre ensemble sans tomber sans la sollicitude "envahissante" et parfois infantilisante.

Face du "Tout à l'égo" que notre société prône, il est bon d'avoir une troisème oeil, celui du coeur !

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