L'imaginaire comme porte d'entrée à l'étude des phénomènes dans l'entreprise :
@ Comment l'imaginaire influe sur le sentiment d'appartenance au groupe
@ En quoi il intervient dans les stratégies de changement des individus ou du groupe
@ Comment le prendre en compte dans l'intervention en entreprise
@ Comment travailler les scénarios imaginaires
Dès qu’il s’agit d’espérance, l’imaginaire est en marche. Il s’agit donc d’en repérer toute sa complexité, ses différentes acceptions et les théories qui s’y rapportent pour commencer à comprendre en quoi une institution pourra déterminer un certain « espoir » de légitimation. Cet espoir va de pair avec la notion d’« identité » de ce type d’organisation.
C’est donc la question de l’identité même d’une entreprise qui est analysée alors, en liaison avec celle de la culture d’entreprise comme concept dominant jusqu’à ces dernières années.
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L'imaginaire social créateur (ISC) chez Cornelius Castoriadis est toujours créateur. Il distingue l'ISC instituant et l'imaginaire social leurrant ou institué qui implique des effets reproducteurs plus que créateurs
L’imaginaire, chez Castoriadis, est cette puissance anonyme, collective et immotivée de faire être des significations d’où vont découler aussi bien les structures symboliques, les articulations spécifiques de la société (économie, droit, politique, religieux, art etc.) que le sous-bassement de ce qu’elle considère comme rationnel ou fonctionnel, ce qui permet de critiquer l’idée qu’il y aurait du rationnel en soi : toute rationalité s’origine essentiellement dans des significations sociales qui sont par delà le vrai et le faux et qui font être telle forme de rationalité comme adéquate à ses fins, instrumentale.
castoriadis imaginaire.pdf 168,53 kB
Ce chapitre présente une recherche clinique menée auprès d'une équipe enseignante engagée dans une action pédagogique innovante comme réponse au malaise éprouvé face à une population scolaire en très grande difficulté, dans un contexte de précarité économique et sociale.
Cette équipe se constitue comme un groupe à identité forte pendant plusieurs années trouvant ressources et créativité pour mener son action dans la solidarité et la confiance au sein du groupe d'appartenance, jusqu'au moment où chacun, hors d'une concertation collective, a souhaité partir.
La rupture qui n'a pas été un éclatement du groupe comme tel mais la déconstruction de l'unité collective institutionnelle pose la question des conditions d'émergence, de constitution et de continuité d'une dynamique collective comme celle de la nature des perturbations qui ont provoqué une crise d'identité pour un groupe fortement engagé dans une pratique innovante.
Résumé
Partant de ses travaux sur l'imaginaire collectif comme système dynamique de représentations et sur la crise dans les groupes comme faillite du système imaginaire et comme retour brutal de contenus déniés, l'auteur met en évidence les significations imaginaires sociales qui, aujourd'hui, ont cette capacité d'attaquer les fonctions organisatrices et défensives des groupes. Elle se pose la question des facteurs qui favorisent une reprise du sens et du lien. A partir d'une approche sociale clinique lui permettant d'identifier les processus de repli et de crispation identitaires des groupes, elle pose les conditions qui permettent à ces derniers de trouver des voies possibles pour élaborer ce qu'ils vivent, en terme de déconstruction, et de les rendre plus aptes à affronter de l'étrangeté interne ou externe de façon moins persécutive.
Résumé
Cet article traite de la question des nécessités internes des personnes à l'origine du changement qu'elles effectuent. En partant de la scène manifeste des intentions conscientes et des sytèmes d'explications, l'auteur se déplace sur celle des nécessités subjectives et des scénarios imaginaires. Pour avancer sur cette question, il mène une analyse clinique du récit de l'expérience singulière d'un instituteur amené, au sein d'une équipe, à mettre en place des pratiques innovantes pour améliorer les résultats d'élèves en très grande difficulté scolaire, et tente de mettre au jour les racines subjectives d'un engagement venu répondre à une impossibilité de fonctionner comme avant.
Le concept de violence fondamentale proposé par Jean Bergeret, contribue à rendre compte de la violence contenue dans la relation éducative. L'homme naît dans la dépendance de l'adulte dont il est appelé à prendre la place. Avant le stade oedipien, un premier temps non encore génital, et purement violent, au sens de force vitale, oppose l'enfant à l'adulte pour la question de la survie. De ce temps-là les séquelles teintent le rapport à la loi, les apprentissages, l'accès à la culture. Entrer dans la compréhension de l'acte éducatif suppose de la part de l'adulte éducateur la reconnaissance en lui de sa propre violence et de sa faiblesse et une ouverture sur l'imaginaire, soutien à la sublimation.
Pour voir l'article sur le site original http://leportique.revues.org/index880.html