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Ecoute
L'écoute est une pratique complexe. Des textes fondamentaux sont nécessaires pour en prendre la mesure et s'y exercer au mieux.
Nous proposons quelques textes sur cette thématique et nous nous efforcerons de l'étoffer.
ARDOINO L'écoute (de l'autre) 1er septembre 2007
Ecouter suppose toujours, en tant que préalables l'intuition, ou l'évidence, d'un autre (imaginaire ou réel).
Etymologiquement, les termes ; écouter, écoute, dérivant dans notre langue de la racine latine aus (impliquant les fonctionnalités de l'oreille, auscultare : ausculter, écouter, aux sens de guetter, espionner) indiquent une attitude ou un comportement d'investigation, à tout le moins de mobilisation, de concentration et d'attention, établissant ainsi la représentation d'un autre (que soi) vivant, le pressentiment d'une « altérité », dans notre environnement immédiat.
Une autre acception du terme privilégie les idées d'accord, d'acceptation, voire de soumission, par rapport à des altérations à des influences reçues ou subies, venant de l'autre (parfois de soi : ainsi « s'écouter »). ... écouter quelqu'un c'est suivre ses conseils, ses recommandations, en « tenir compte », éventuellement partager ses vues, obéir.
ARDOINO Ecoute de lautre 2007.pdf 88,93 kB
GO perspectives sur l'écoute
deux conditions : la première est le caractère flottant de l’écoute (on parle d’ailleurs d’« écoute flottante »), qui suppose de s’abandonner autant que possible à sa propre activité inconsciente sans aucune attente définie, la seconde est celle d’un rapport d’inconscient à inconscient. Cette double suggestion intéresse les « praticiens de l’écoute » en général, dans la relation éducative notamment. Que signifie s’abandonner à sa propre activité inconsciente ? Comment entretenir une relation à autrui sans élaborer d’attentes conscientes et est-ce seulement possible ? En quoi consiste la captation de l’inconscient par l’inconscient ?
n.go.perspectivessurlecoute.pdf 317,79 kB
LOBROT la non directivité intervenante
Quand Joseph Breuer, à la fin de l'année 1881 et durant l'année 1882, tente de soigner celle qu'on appellera par la suite Anna O. et qui s'appelle en réalité Bertha Papenheim, par une méthode toute simple de conversation, que la patiente elle-même appelle "talking cure", il n'a aucunement conscience du fait qu'il est en train d'inventer la méthode qui va révolutionner les relations humaines au 19èmeet au 20ème siècles: la méthode non-directive. S'il essaye cette méthode, c'est en grande partie parce qu'il n'est pas lui -même un aliéniste ou un psychopathologue, qu'il ignore les techniques d'hypnose qui font fureur à Paris et n'appartient pas non plus au courant mesmérien, qui est installé depuis fort longtemps dans les capitales européennes. C'est un neurologue et il a fait des découvertes dans le domaine du système nerveux. Il n'a aucune expérience dans le traitement des hystériques.
Sa tentative, qui n'est en aucune manière une expérimentation, doit être comprise comme une attitude de bon sens, qui utilise le matériel existant. La jeune fille, dans ses nuits sans sommeil ne cesse de marmonner, souvent à partir de mots que lui fournit l'entourage, et elle raconte alors, d'une manière hallucinatoire, ce qu'elle a vécu l'année précédente quand elle soignait son père malade, à savoir des événements extrèmement pénibles, qui, loin